Publié le 13/03/2025 15:38:11
Après une année d’instruction du dossier et des échanges constructifs entre la Banque européenne d’investissement (BEI) et les services d’Eau du Ponant, c’est désormais officiel. La BEI accorde un prêt de 80 millions d’euros à la Société publique locale de l’eau et de l’assainissement sur les territoires de Brest métropole et de la Communauté d’agglomération de Landerneau - Daoulas.
Eau du Ponant devient ainsi la première SPL à bénéficier d’un accompagnement de la BEI.
210 millions d’euros, dont 80 millions d’euros prêtés par la BEI seront investis durant les cinq prochaines années. Le but est le renouvellement, l'amélioration et la mise en conformité des installations de production et de distribution de l'eau potable et de la collecte et du traitement des eaux usées. Une partie de cette somme servira donc à financer les travaux de réfection de l’usine d’eau potable de Pont-ar-Bled (Plouédern), dont les travaux viennent de commencer. Pour les usagers, c’est donc l’assurance d’une eau de meilleure qualité et une meilleure prise en compte de l’environnement.
« Ce financement dans les réseaux d’eau qui sont des infrastructures vitales du quotidien va améliorer la qualité de l’eau et de mieux prendre en compte l’environnement pour le plus grand bénéfice des usagers de l’agglomération brestoise. Ce projet est également essentiel pour prévenir les nouveaux risques comme les inondations provoquées par les pluies torrentielles. En permettant de stocker plus d’eaux pluviales, il modernise et adapte les équipements publics à un changement climatique qui est déjà là et auquel les investissements de la BEI permettent de mieux faire face. »
« Quand vous tournez le robinet, vous avez de l’eau qui coule. Et plus de 80% du coût de cet eau, c’est de l’investissement, porté par les collectivités. La Banque européenne d’investissement nous permet donc de délivrer de l’eau potable de qualité et d’agir sur le réseau d’assainissement. »
Ce soutien financier sera bénéfique pour l’environnement, notamment par la diminution de la charge polluante dans les milieux naturels (pour les composantes liées à la collecte des eaux usées) et par la préservation des ressources d’eau (pour les composantes visant la réduction des fuites dans les réseaux d’eau potable)
Plusieurs aspects du projet s’inscrivent dans une stratégie d’atténuation et d’adaptation au changement climatique. Citons, par exemple :
Le projet est aligné avec les objectifs des PCAET (Plan climat air énergie territoriaux) des collectivités actionnaires d’Eau du Ponant, qui visent à réduire les consommations énergétiques, d’augmenter la production d’énergie renouvelable, à diminuer des émissions de gaz à effets de serre et de polluants atmosphériques, et de s’adapter au changement climatique.
La Banque européenne d’investissement (BEI), dont les actionnaires sont les États membres de l’Union européenne (UE), est l’institution de financement à long terme de l’UE. Autour de huit grandes priorités, nous appuyons des investissements qui contribuent à la réalisation des grands objectifs de l’UE, en soutenant l’action climatique et l’environnement, la transition numérique et l’innovation technologique, la sécurité et la défense, la cohésion, l’agriculture et la bioéconomie, les infrastructures sociales, l’union des marchés des capitaux et une Europe plus forte dans un monde plus pacifique et plus prospère.
En 2024, le Groupe BEI, qui comprend également le Fonds européen d’investissement (FEI), a signé près de 89 milliards d’euros de nouveaux financements à l’appui de plus de 900 projets à fort impact, renforçant ainsi la compétitivité et la sécurité de l’Europe. En 2024, la France a été le premier pays bénéficiaire des financements du groupe BEI avec 12,6 milliards d’euros d’investissements.
Tous les projets financés par le Groupe BEI sont conformes à l’accord de Paris sur le climat, comme nous nous y sommes engagés dans notre Feuille de route de la banque du climat. Près de 60 % des financements annuels du Groupe BEI soutiennent des projets contribuant directement à l’atténuation des changements climatiques et à l’adaptation à leurs effets, ainsi qu’à la création d’un environnement plus sain. Cette part de l’activité dédiée à l’action climatique et environnementale représente plus des deux tiers de l’activité en France.